Françoise Ivars, responsable de la bibliothèque de La Sauvetat du Dropt, section des Amis de La Sauveté, vous fait part de l’arrivée de nouveautés sur ses rayons. Des livres d’auteurs régionaux pour la plupart, pour connaître l’histoire de notre région ou se détendre à la lecture d’un roman.
Pour rappel, la bibliothèque est ouverte le mercredi après-midi de 14h30 à 17h. C’est aussi un lieu où se retrouvent les amateurs de scrabbles ou de rummikub. N’hésitez pas à venir pousser la porte pour un premier contact.
« Au fil du Dropt » de Jacques Reix originaire de Port-Ste-Foy (24).
De Capdrot à Caudrot, voici une invitation à une balade au fil du Dropt, jadis navigable… de villages en moulins, de châteaux en bastides. Laissez-vous porter par le charme de cette rivière aux soixante-six moulins dont l’auteur nous conte l’histoire, de la batellerie au chemin de fer, de la période gallo-romaine à l’époque contemporaine.
Ce livre met en lumière le grand et le petit patrimoine qui constituent tous les éléments de cette « machine à rêver » qu’évoque si bien l’auteur. Conscients du passé mouvementé et laborieux de ces lieux de vie et de leurs liens sociaux, rêvons avec lui d’un avenir radieux fait d’échanges et de partages tout au long de la « Trame Bleue » de nos rivières (Jacques Constantin, raconteur de pays du Moulin de Cocussotte).
« Chronique du patrimoine ferroviaire en Lot-et-Garonne » de Damien Follet, agriculteur à Lévignac de Guyenne.
Saviez-vous que douze lignes de chemin de fer ont jadis sillonné les paysages du Lot-et-Garonne ? Le couloir de la Garonne a servi de colonne vertébrale à un réseau qui se développa en arête de poisson sur les rives droite et gauche du fleuve. Chaque chef-lieu de canton voulait son train et sa gare ! Pourtant, dans sa plus grande extension, vers 1930, le réseau ferré, qui semblait bien quadriller le territoire, ne comptait que 530 kilomètres de rails ! Dans les faits, la conception et la construction de ces lignes fut compliquée, et cela pour une durée de vie souvent abrégée à cause de leur faible rentabilité… Entre la fin du XIXe siècle et la seconde guerre mondiale, elles rendirent pourtant des services inégaux mais irremplaçables ! C’est sans doute le souvenir des dernières locomotives à vapeur ou celui du sifflement des turbines diesels, à la charnière des années 1960-1970, qui ont forgé la passion de Damien Follet pour l’histoire du rail. Après de longues années de recherches et des centaines de kilomètres parcourus, il nous livre une étude approfondie sur « l’épopée du rail » en Lot-et-Garonne. Au fil des pages et des images, nous prenons conscience de l’investissement humain, matériel et financier que la construction du chemin de fer a demandé. Il est important aujourd’hui de témoigner sur ce patrimoine disparu ou abandonné.
« La liseuse » de Yvonne Robert du Mas d’Agenais que nous avons accueilli à l’occasion du Marché de Noël de 2017.
Ninon, veuve et grand-mère encore jeune, est biographe dans une maison d’édition.
Un jour, un vieux monsieur fait appel à leurs services pour la rédaction de sa biographie. Son récit en forme d’aveux va bouleverser Ninon qui se sent concernée.
Qu’a-t-il bien pu divulguer pour l’affecter aussi douloureusement? Malheureusement il décède avant d’avoir tout dévoilé et de nombreuses questions restent posées. Elle ne peut en rester là. Elle doit savoir. Elle doit comprendre… Il lui semble évident que sa naissance et la vie de sa famille sont impliquées.
D’Agen où elle réside, c’est dans le petit village du Mas-d’Agenais que vont l’amener ses investigations pour lesquelles elle va bouleverser ses habitudes de vie. Dans son esprit tourmenté elle espère faire entrer la lumière à travers les souvenirs d’une attachante vieille dame.
Trouvera-t-elle des réponses? de l’affection? et, pourquoi pas, de l’amour?
« Un Juif pour l’exemple » de Jacques Chessex
1942 : l’Europe est à feu et à sang, la Suisse est travaillée de sombres influences. À Payerne, ville de charcutiers « confite dans la vanité et le saindoux », le chômage aiguise les rancoeurs et la haine ancestrale du Juif. Autour d’un « gauleiter » local, le garagiste Fernand Ischi, et du pasteur Lugrin, proche de la légation nazie à Berne, s’organise un complot de revanchards au front bas, d’oisifs que fascine la virilité germanique. Ils veulent du sang. Une victime expiatoire. Ce sera Arthur Bloch, marchand de bestiaux. À la suite du Vampire de Ropraz, c’est un autre roman, splendide d’exactitude, à l’atmosphère lourde, que nous donne Jacques Chessex. Les assassins sont dans la ville.