Sur une initiative de Jean-Pierre Tenot, céréalier, adjoint au Maire de La Sauvetat du Dropt et membre de la Commission Économie et Aménagement du Territoire de la Communauté des Communes du Pays de Lauzun (CCPL), et de Sylvie Vergné, adjoint au Maire de Miramont de Guyenne sa présidente, s’est réunie leur commission ainsi que la Commission Agriculture, Environnement et Développement Durable afin de soutenir les agriculteurs éleveurs de canards touchés par les mesures prises pour combattre la grippe aviaire.
Rappelons que 69 cas de grippe aviaire ont été détectés dans le Sud-Ouest mais aucun en Lot-et-Garonne. Que 18 départements, dont le Lot-et-Garonne, sont concernés par la mesure ne permettant plus l’installation de palmipèdes dans les élevages depuis mi-janvier afin de faire un vide sanitaire. Cette mesure touche 18 exploitations situées sur 9 des 20 communes que compte le Pays de Lauzun.
C’est donc mercredi 27 janvier que se sont retrouvés autour de la table 21 membres de ces deux commissions dont 7 membres agriculteurs ou retraités du monde agricole. La question à l’ordre du jour étant de savoir quel soutien financier ou matériel peut apporter la CCPL à ces 18 éleveurs.
Après un tour de table, il fut évident que le problème ne laisse pas indifférent et qu’il est important de trouver des solutions. Qu’il est primordial d’être solidaire et de soutenir ces agriculteurs en détresse car c’est une réalité rarement évoquée, le suicide est la troisième cause de décès chez les exploitants.
Certains des élus présents parlent des difficultés rencontrées par d’autres filières de production et se demandent s’il est juste de ne s’intéresser qu’aux élevages de palmipèdes. Monsieur Tenot précise alors que la plupart de ces élevages de canards n’ont que cette production et sont dans l’obligation de cesser toute activité au mieux jusqu’au 15 mai. Ceux qui auront la chance de redémarrer à cette date ne percevront leur revenu que mi-août. Il faudra vivre dans l’intervalle et payer ses charges.
Concrètement, une aide financière, même minime, venant de la CCPL pourrait venir en complément des aides prévues par l’État. Reste à fixer le montant et le moyen de règlement.
Les membres de l’assemblée décident alors que Madame Vergné et Monsieur Tenot prendront rendez-vous avec le sous-préfet pour parler de leur démarche et voir où en sont les mesures gouvernementales avant de réunir les 18 éleveurs pour des propositions concrètes. En attendant, une motion de soutien sera votée au prochain conseil communautaire de la CCPL.
Si pour la plupart cette action doit rester exceptionnelle, d’autres pensent que cette démarche volontaire de la Communauté des Communes du Pays de Lauzun qui se met en place sera peut-être le début d’une nouvelle orientation.