Art ancestral japonais du cuivre martelé
Fait assez rare dans notre petit pays, la présence de japonais venus visiter une compatriote résidente de La Sauvetat du Dropt. Cette visite avait un but, celui de faire découvrir l’art ancestral de la dinanderie japonaise avec la démonstration de M. Yasutaka Oohashi. Des gestes qu’il tient de l’histoire et de la tradition familiale.
Ces pièces artisanales dîtes « Tsuiki » de par la région d’où elles sont originaires, sont des plaques de cuivre travaillées grâce à un martelage répété qui permettra plus tard de confectionner des ustensiles raffinés pour la dégustation du thé ou du saké. Quant à Yasutaka Oohashi, il est né le 17 juillet 1975. Ayant rêvé de suivre les traces de son père, Masaaki Oohashi, lorsqu’il était enfant, il devient indépendant après 10 ans d’apprentissage. Depuis son entrée en création en 2007, il a organisé des ateliers pour transmettre ses techniques, qui ont récemment gagné beaucoup de popularité. Son comportement noble et sa charmante personnalité attirent de nombreux fans. Les liens entre le créateur et les fans ont accru la valeur de ses œuvres et les rend vraiment unique en son genre.
Après une première démonstration devant le local de l’association « Moi Eymet Toi » à Eymet ce vendredi 16 août, c’est au cours de la Soirée Gourmande de ce même jour que Oohashi San (c’est ainsi que l’on doit le nommer), invité du Comité des Fêtes, s’installait pour travailler deux feuilles de cuivre devant un groupe d’adultes et d’enfants curieux de découvrir cet art venu de si loin. Son support est une bille de bois, son outil un simple marteau qu’il manie avec dextérité et persévérance jusqu’à ce que soit visible la forme de l’ustensile choisi. Applaudi par l’assistance, Oohashi San faisait circuler et toucher la coupelle de cuivre dont nous apprenions qu’elle était utilisée dans son pays pour boire le traditionnel saké lors des repas. Il acceptait ensuite de laisser son marteau aux enfants qui se proposèrent spontanément pour essayer la technique du martelage de cuivre. Puis, furent distribuées, par une compatriote en kimono, des plaquettes donnant des informations sur son art et ses coordonnées.